Partir à l’aventure, récit…

Je l’admets… San Francisco to Los Angeles à vélo c’était mon idée… mais oh combien plaisirs coupables avoués. Papi ne s’est pas fait prié pour cette aventure un peu, beaucoup folle… et hop nous partons! 2 cavaliers, seuls, mais oh combien solidaires! Autonomie complète, sans véhicule de soutien… sans rien… nous 2, nos bikes, notre stock minimal de linge. Des hôtels prédéterminés et des plans B auxquels nous ne souhaitons pas penser. Un billet d’avion Los Angeles-Montréal dans nos poches.

Alcatraz… dans le très très loin

On a mis des fins de semaine entières à rechercher et discuter du trajet, hôtels et tout. On a écrit aux randonneurs de San Francisco et de Los Angeles pour des conseils. On a occupé pendant de longues heures la gang de Quilicot vélo, qui nous soutient dans nos folies (un gros sincère merci!).

Il y a les essayages pour les bagages… on teste le tout, afin de s’assurer que ça fit, on roule, on ziploque (du verbe ziploqueter bien sûr!) et on comprime le tout. Ma technique de compressage est un peu douteuse, assise sur le sac, les 2 mains entre les jambes à gosser histoire de fermer le tout amène bien des fous rires. On est fou, toujours! Nos bagages sont très limités. Autonomie complète veut dire que l’on compte tout, du nb de bobette à la quantité de déo. On en convient assez vite qu’il est impossible d’amener 2 paires de chaussures (celle pour vélo et une autre pour les sorties resto et visites). Je montre les options à mon amoureux… gougounes, petites ballerines à la Dr Scholls (il me supplie de trouver autre), il finit tout de même par plier et on achète une belle paire de gougounes cheap de fille chez Ardène. Elles lui vont à merveille. On part avec : un kit vélo dans nos bagages, le second sera sur nous, un pantalon et t-shirt pour les sorties et un pyjama rudimentaire, kit chaud et pluie et nous sommes all set. Nous planifions laver jersey et cuissard le soir. Pour le reste, on est déjà à plaindre les personnes qui seront assises à nos côtés dans l’avion au retour.

Papi et ses gougounes

Il y a aussi les longues soirées à emballer le vélo, le protéger et l’installer dans la boîte. ça c’est aussi se battre avec cette dernière alors que ça fait 2-3 hres qu’on place le tout, qu’il est 23h30 et que ça fait 45 minutes qu’on essaie de faire clencher les maudites attaches histoire de bien fermer le tout. On finit par comprendre qu’il faut mettre la valise debout afin de fermer le tout. Grrr… Ça prend un couple fait fort ça!

Finalement, notre bike trip de couple San Francisco to Los Angeles arrive à son point culminant. Le grand départ!!!

Nos boîtes vélos attirent les regards de tous à l’aéroport. Elles sont super jolies avec leurs inscriptions fragiles sur tous les sens. Le dépôt bagage signe notre premier apprentissage du voyage à vélo en avion. Les boîtes ne passent pas dans le scanneur et doivent être inspectées à la main. Le beau masking tape sur les boîtes entières doit être retiré! Bah. j’ai des réserves dans le sac à dos, réserve qui devait servir pour le retour. On en achètera d’autres en chemin et puis on apprend pour les prochaines fois. Yves est affamé sur le vol. On commence déjà notre super bouffe de route et on s’empiffre 2 barres cliffs. On emprunte le métro de SF sans problème, et on trimbale nos boîtes dans la ville à la rencontre de notre premier hôtel. Begling, beglang..

Beding bedang, on s’en va à l’hôtel

À lire les récents commentaires sur tripadvisor, j’avais de plus en plus de craintes sur notre choix de dodo; petits prix, petits amis? Nous furent bien agréablement surpris. Le tout ressemble à des résidences étudiantes, l’espace est très restreint, et sans amis mal venus, l’essentiel. On monte les vélos dès notre arrivée. Oups, y a une penture d’une boîte qui se retrouve sur le lit. Oh… ça ferme plus très bien, mais bah.. nous avons la semaine pour penser à une solution. On met les boîtes sur la bus, elles nous attendront à LA, faisant le voyage beaucoup plus vite que nous. Notre hôtel est à même la porte du quartier chinois et on profite du décalage horaire pour explorer la ville au lever du soleil. Photos de couple devant les coeurs du Union Square, écouter le ding ding des cables cars, se promener dans le quartier chinois et observer la fabrication main de ces fameux biscuits, avant notre fameux départ vers l’heure du dîner.

Union square.. ah!!! l’amour…
Chinatown San Francisco
Fabrique de biscuits chinois à la main…

Exploration de la ville sur 2 roues, j’amène même papi au pied de la fameuse côte lombard. Ouff, j’avais oublié que SF était une succession de côtes, ça monte en ti-père. On retourne sur la berge en route vers le mythique Golden Gate. Photos à souhaits.

On the bridge!
On the bridge!
Merci à Quilicot vélo!

C’est le vrai point de départ de notre périple. Un petit 50 kms, avec du vent plein la gueule. Ouff… il y en a pas de facile. On voit déjà la mer, on entend les vagues qui nous berceront pendant de longues journées… maudit que c’est beau. Notre hôtel est une auberge de jeunesse, recommandée par plusieurs autres cyclistes, en bordure de la ville de San Francisco, à Montara, une petite, mais vraiment petite ville. Quelques achats au dépanneur du coin pour faire le souper à l’auberge. Il y a quasi même pas de dinerkraft dans le dép. Nous mangerons un beau spag blanc avec des tomates en conserve de la super gastronomie! Le hangar à vélo est un ancien bunker de guerre. Toute la nuit, les vagues nous chantent des comptines et nous enveloppent de leurs remous. Ça c’est des vraies vacances.

Bunker à vélo, Auberge de jeunesse, Montara

Jour 1, Montara to Monterey (170 kms, 1300 m dénivelé)

Un arc en ciel nous envoie la main lors de notre départ au matin. Un phare, l’océan, de la petite brume, un arc en ciel. C’est superbe! On prévoit 170 kms, avec un dénivelé + de 1300m avant une arrivée à Monterey.

Auberge de jeunesse, Montara

Les petits rayons du soleil se cachent vite et on voit des nuages de pluie au loin que nous tentons de fuir. Un petit 20 minutes sous l’imperméable et hop… au rancart pour le reste du voyage. Les côtes se succèdent et la route est déserte. Il approche l’heure du dîner et rien sur notre chemin, on finit par trouver une brasserie au km 50 (ouais on n’a pas roulé vite rare). Plutôt hilarant sachant que nous avons indiqué nos points d’intérêts sur notre tracé par des signes de bières et que la seule chose pour nous recevoir est une brasserie.

Enfin de la bouffe, en route vers Monterey

Affamé, Yves barre les vélos en laissant la clé dans le cadenas, la serveuse trop enthousiaste de voir des clients (la place est vide), nous avons le choix entre hamburger et macaronis au fromage. C’est délicieux et l’arrêt était fort bien mérité. On continue notre longue route. Nous jouons au chat et la souris ou au stop-and-go avec un autobus de la ville à Santa Cruz. Nous resterons coincés avec cette dernière de longs kms. La ville est immense. Papi s’impatiente sur le nb de lumières. Enfin sorti de la ville, je m’empiffre de gels sucrés, coke et barre de chocolat. On remarque une crevaison sur le pneu de mon homme 5-10 minutes par la suite. Pendant qu’il répare le tout, mon estomac me crie famine. Je mangerais n’importe quoi, un dépanneur me sauve. Sandwich aux oeufs et moutarde… le mélange est eurk fort douteux, mais faut manger sinon la mamie n’avancera plus. On change la tripe et répare le trou dans mon estomac. Bref, du 2 pour 1. Le vent se lève et la route commence à être bien longue. Le dynamo d’Yves ne charge plus. Nous arrivons à Monterey à la noirceur, épuisés. On saute sous la douche et on décide de se faire livrer une bonne piz. J’accueille le livreur de mon pyjama sommaire, c’est-à-dire en sous-vêtements. Au nb de fois où je jouerai à habille/déshabille en bord de route, ce n’est pas une personne de plus qui verra mes dessous qui changera grand chose! On s’empiffre et hop dodo. Demain s’annonce pire… 180 kms, plus de 2500 m d’ascension, mais les plus beaux paysages.

Jour 2, Monterey to Cambria (180 kms, 2500 m dénivelé)

C’était la journée que j’attendais avec impatience. Ayant visité ce coin de pays en voiture à la vitesse de l’éclair, je savais les paysages magnifiques et nous aurons aussi le temps pour les admirer. Monterey to Cambria, c’est longer la côte, à flanc de rochers. L’océan à droite, la montagne à gauche. C’est le bruit des vagues qui se fracassent qui masque quasi celui des voitures.. c’est mmmm.. cette odeur d’algues salines. Le ciel est d’un bleu magnifique et le soleil s’annonce bien heureux. Nous débutons avec la 17 miles drive. Des terrains de golf pour mon papa, la mer… il y a cette petite lumière magique des débuts de journée. Magnifique!!!

17 miles drive, the lonely cypress

C’est aussi des montées que l’on ne remarque pas force d’admirer les paysages. C’est des descentes en serpentins avec des bourrasques de vent (ça j’aime moins). C’est dans une de ces descentes qu’une amie vicieuse a élu domicile dans mon soutien-gorge. Elle aussi voulait sa part du menu.. ça bourdonne là-dedans.. et arhhh. je trouve un endroit sécuritaire pour m’arrêter. Y a une abeille dans ma brassière. Je capote un peu. Papi s’empresse de venir y jeter un coup d’oeil (l’abeille là) et la pitchnotte au loin. Ça me gratouille encore sur les prochaines minutes, mais ouf, juste de la peur.

Jour 2, Bixby Creek Bridge
Jour 2, Bixby Creek Bridge. La bouche pleine, restant de pizza de la veille…

Je me remonte le zip jusqu’au cou, je ne me ferai pas prendre deux fois. La route aura eu raison de nous. par chance nous sommes l’un pour l’autre présent histoire de s’épauler. Après de longues montées successives, le dénivelé s’aplatit. Ça roule aux toasts avec le vent qui nous pousse dans le dos. Je turlute sur mon vélo, je commence à comprendre la théorie de tirer sur les pédales et hop, me voilà parti. Papi tente de me rattraper, il pédale debout sur la grosse gear pour le faire. On voit des phoques faire dodo au soleil sur la plage, d’autres se baigner dans une petite marre d’eau. Le soleil se couche et nous en sommes à nos derniers kms.

Auberge de jeunesse, Montara

Mon homme est à bout de force. Il fait la planche sur le lit de notre petite auberge, alors que je vais chercher le souper. La ville ferme a 21h00… il est 20h30! L’auberge, une maison centenaire, est charmante, grano (gruau organique pour déjeuner) et environnement friendly (même s’ils ont un lave-vaisselle, chose douteuse avec toutes les indications partout dans la maison sur comment sauver de l’eau et protéger l’environnement). Même la toilette est adaptée. Sur le dessus de la toilette, il y a une petite soucoupe avec un tuyau. ça fait office de lavabo.

Cambria. La super toilette écolo. Le truc en haut c’est le lavabo… Tu flushes et talam… de l’eau s’écoule…

Ben quand tu flushes la bol. Y a de l’eau qui sort du petit tuyau. On dirait vraiment que tu es à te laver les mains avec ce que tu viens de flusher!!! En fait, c’est l’eau de remplissage du réservoir qui s’écoule par là avant d’aller justement dans le réservoir. Disons, qu’à premier abord, ça surprend! Et non… je n’installerai pas le tout chez nous!

Jour 3, Cambria to Lompoc (155 kms, 1200 m dénivelé)

Les superbes paysages à flanc de mers et de rochers sont quasi terminés. nous rentrons dans les terres. C’est de bonnes bourrasques de vent du sud qui nous attendent sur plusieurs kms, je sermonne mon homme de rester à l’arrière.. il est fatigué et la charge de matériel qu’il promène est vraiment lourde. C’est à mon tour de le protéger comme il l’a fait si souvent… et puis il ne se plaint pas observant le super paysage devant ses yeux. Notre arrêt dîner se fait à San Luis Obispo, dans un genre de subway chic. C’est mmm.. délicieux; canneberges, noix de Grenoble, origan dans le sandwich; on est loin de l’enseigne jaune au pain qui pue. Le proprio est charmant, il nous introduit sur le comment le tout fonctionne, il apporte le dessert lui-même à notre table. Mon homme sent oufff… on va passer sur l’odorama, mais nous sommes super bien accueillis. On prend quelques instants photos histoire de découvrir la bubble gum alley. Une alley entre 2 bâtisses où les gens ont coutume d’y laisser leur gomme sur le mur. C’est multicolore et ça sent le peppermitt!

Jour 3, San Luis Obispo, Bubble gum Alley

Direction Lompoc. mais avant, 2 belles montées… la première se fait sans anicroche… longue et douce… la seconde… Un genre de Camilien x4 en tourbillon. Ca monte en ti-père mais la vue au sommet est magnifique. J’y attends mon homme avant une belle longue descente et une bonne nuit dans notre hôtel un peu miteux (le pire). Je prends le séchoir et pufff… y a une bébitte géante qui est soufflée de là. Je crie que c’est une coquerelle.. mon copain me parle d’un gros silver fish. Eurk.

Day 4, Lompoc to Carpinteria (110 kms, 800 m dévinelé)

Il y a un petit quelque chose à Lompoc. Un petit quelque chose qui te fait rester sur tes gardes. Le déjeuner fait pitié et on finit avec de la bouffe de dépanneur. Nous devions profiter de Lompoc, ville des fleurs, pour visiter ses champs. Sérieux… j’aurais pris un congé moi ce matin ou une petite hre de plus de dodo à tout le moins… on annonce aussi des vents de face de 20-30 km/hre. Nous avons 2 trajets pour cette journée. Nous mettons une croix sur la Camino Cielo une grande montée de plusieurs kms et aussi sur les champs de fleurs. La journée s’annonce déjà longue. Nous profiterons d’une arrivée précoce afin de se reposer avant notre dernière journée. Ce sera notre distance la plus courte 110 kms.

Quitter Lompoc signifie aussi une autre belle montée sur les 25 premiers kms, mais le tout en douceur. Au sommet, une pancarte nous indique le paradis: descente de 2 miles, 7% de dénivelé, dans le fin fond creux de montagne… on se laisse glisser, on profite du panorama.

Je t’aime!

Nous sommes sur une simili autoroute avec un accotement 4 fois trop grand. Les villages sont inexistants. Le soleil frappe fort et les kms avancent. Nos estomacs crient famine (dans le genre de autres que des barres cliff) et surtout, nos gourdes sont quasi à sec. On scrute chaque sortie, nada. Mais oh, une pancarte pour de l’essence! Enfin! Food! Food! Food! Food!!!! Franchement étonnant de se réjouir d’une station-service alors qu’on roule à l’huile de jambe et de sueur. On prend la sortie. Par chance, une seconde pancarte indiquait prochain service 18 miles! Oh que non. La station-service n’est pas visible, mais on voit un grand parking avec des petites cabanes pas loin… un terrain de golf. Là il y a de l’eau et de la bouffe. Alléluia! On pense à mon papa qui serait encore plus jaloux. on prend quelques photos pour lui alors que d’autres s’informent sur le d’où en vient, où on va. On nous passe la remarque que nous voyageons vraiment léger. Yeah… that’s why we smell!

Jour 4, on bouffe au terrain de golf, près de Santa Barbara

Quelques dédales sur le campus universitaire de Santa Barbara où mon homme semble douter de mes talents de navigatrice GPS. Nous arrivons au super motel 6 de Carpinteria en fin PM. Motel 6 veut aussi dire motel cheap… même pas de shampoing, donc au moins pas de bibitte étrange dans le séchoir, lui aussi est absent. On explore un peu la ville histoire de se remplir la panse, encore!

Day 5, Carpinteria to Los Angeles (148 kms, 600 m dénivelé)

Notre périple arrive déjà à sa fin… L’arrivée en ville à Los Angeles me stresse un peu, d’autant plus que depuis le début, c’est mamie qui est en charge de l’itinéraire et qui suit le petit garmin! Mais nous sommes certains que de belles choses nous attendent sur la route…

Notre matinée débute par la traversée de Ventura… ce n’est pas ace ventura mène l’enquête, mais plutôt ace ventura s’en va dans l’armée. Ventura est un genre de grosse ville quasi fortifiée, poste de vérification, clôtures quasi barbelées… c’est du béton… on traverse cette « ville militaire » pendant un bon 30 kms. On se dit que l’on profitera de la prochaine ville pour le dîner et on salue les premiers arbres sur nos passages d’un peu d’engrais naturel faute d’avoir trouvé de petits coins hors vu des cameras en chemin. De grands champs sont à l’horizon… cultures de légumes, gazon et mmmm fraises….on voit des gros trucs rouges à même les champs… faudrait quand même y goûter… On arrête à un petit kiosque poussiéreux sur le bord de la route. On se croirait quasi au Mexique… Je demande au monsieur un petit cassot, il me regarde, dépose le tout dans un sac, prends une grosse poignée mensonge et hop.. dans le sac aussi.. petit regard, gros sourire… mon homme spot aussi des bananes, c’est que mon petit singe en a mangé aucune sur la route encore… On déguste les fraises sur place et mmmmm… elles sont délicieuses, à l’opposé de tout ce que nous connaissons sur les fraises de la Californie blanches et sans goût que nous retrouvons au Québec…. mmmmmm… On met les bananes dans nos poches et de retour sur la route.. c’est assez le niaisage.

Mmmmmm… délicieux!

De retour sur la côte, la prochaine ville semble encore bien loin. On profite des paysages, même si notre ventre commence à se faire creux. J’ai l’impression de revivre la même chose que la sortie de Lompoc… Au loin, j’aperçois une famille de je ne sais trop dans l’eau… un petit aileron, une queue de baleine, il fait des sauts à la flipper… c’est magnifique. Nous nous arrêtons histoire de les contempler et de manger nos super bananes tellement méritées. Finalement… Malibu! On mange au premier endroit sur la route..Neptune Net (un truc du genre) ça grouille de monde…de surfeurs, de jeunes et moins jeunes. On se mêle à la foule et on se remplit le bedon.

Il y a de plus en plus de voitures, chics bien entendu, genre la BMW c’est la voiture cheap, stationnées en bordure de route. N’importe quel petit accès à la plage est propice pour nombre de surfeurs. Tranquillement, la circulation se fait plus intense et un peu moins respectueuse de nos amis les cyclistes. Faut dire qu’il est vendredi, fin d’après-midi. Disons que Malibu ne fut pas notre coup de coeur… On compte les kms afin de se sortir de cet enfer… Santa-Monica alléluia!… Une belle piste cyclable. Directement sur la plage… pas en bordure là… ON THE BEACH!.. y a du sable à droite, y a du sable à gauche… et un peu de sable sur la piste. Mais on roule sur la plage!!!! c’est superbe. Dommage même de n’avoir pas pu apporter nos maillots avec nous, nous en aurions sûrement profité pour une petite pause. Je m’attendais à un n’importe quoi type piste boul Gouin, mais même pas.. on est pas mal trop gearé pour cette balade, on se faufile parmi les cyclistes du dimanche, on prends notre temps.. c’est trop beau.

Baywatch! Vevice on the beach, Santa Monica
Baywatch! Vevice on the beach, Santa Monica

On rejoint LA, le signe Hollywood est au loin, les gens sont pressés.. ça s’appelle tasse toi de mon chemin, mais les corridors cyclables sont respectés et nous sommes en sécurité. On arrive à l’hôtel, fort heureux, fort fier de notre accomplissement. 820 kms, proche de 8 000 m de dénivelé, 5 jours et des poussières.

Km 820, arrivée, Los Angeles

La dame de l’hôtel nous upgrade même la chambre pour une quasi suite. On profite d’une bonne douche, courriels à la famille et hop direction terminal d’autobus… Les boîtes ont elles aussi connu un voyage sans anicroche, pour 75$ le transport des boîtes via autobus fut un méchant bon coup de planification.

On démonte les vélos le lendemain matin et profitons du reste de la journée pour visiter le downtown LA.

On démonte les bikes
Super bordel, on remballe le tout

Mon homme est aux anges de retrouver enfin ses souliers. La ville nous charme beaucoup moins que San Francisco. Ça sent l’urine à tous les coins de rue, les sans-abri sont nombreux. Il règne sur la ville un nuage noir… tout semble stone. Il y a ce jeune qui roule un joint au McDo, un homme qui rentre avec une pipi à crack aux toilettes publiques tandis qu’un autre se lave les pieds à même l’urinoir. On est content de se promener en plein jour… c’est déjà assez rock and roll! Nous découvrons le grand marché… une espèce de multistand de bouffe. Le guide que nous avons consulté nous recommandait un resto asiatique, mais il y a les tacos qui nous titillent. On partage donc un plat chez l’Asiatique histoire de manger par la suite un tacos… c’est le multiculturalisme dans nos estomacs… c’est délicieux. En fait, nous retournerons même au tacos en fin de PM histoire d’un snack pour le souper… tacos it is!

Grand marché, mmmmm… chez l’asiatique

Afin de prendre soin des pentures des boîtes de vélo, qui rappelons-nous, sont plutôt précaires, nous choisissons un transport privé organisé par l’hôtel pour l’aéroport… Malgré nos rappels incessants pour la nécessité d’une minivan, ils nous ont envoyé un charmant monsieur avec sa grosse Lincoln. Les boîtes bien entendu ne rentrent pas dans le coffre… on finit par patenter les 2 sur le siège passager avec un mini espace pour mes grosses fesses. Du tétris à l’état pur! On se bat un peu avec la douanière brutus pour nos boîtes… elle veut inspecter le tout, mais ne pas nous laisser les taper par la suite. Ils disent vouloir leur faire eux-mêmes, mais comprennent vite la complexité de la chose. On nous laisse donc nous exercer sous les yeux attentifs d’un douanier plus compréhensif. C’est le seul qui n’aura pas de doute sur ce que nous faisons… à voir mes poignets, j’ai de beaux coups de soleil à la jonction entre mes gants et une manche longue, le contenu de mon sac, tape et ti-wrap, on pourrait vraiment penser qu’on se la joue à la 50 shades… hahaha!

Notre aventure finit par un surclassement en première classe! On doit déplacer une famille pour des raisons de sécurité… et des passagers sont obligés de céder leurs sièges… et comme nos 2 visages sont tellement aimables… ce fut notre jour de chance. Mon homme est bien content, car première classe rime avec nourriture!… ha les hommes et leur estomac. Nous sommes bien entendu traités comme des rois.

Arrivée Montréal… fait frette!

Une petite semaine de « vacances » comme ils disent.

Pour nous, disons qu’elle ne fut pas de tout repos, mais au combien merveilleuse!!!

 

8 réflexions sur “Partir à l’aventure, récit…

    1. Merci Martin! Un beau laspsus typo mais je l’aime bien! Faut croire qu’il y avait une petite étoile pas loin… Au plaisir de rouler en ta compagnie dans quelques semaines!

      MC

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    1. Merci Martin! Nous te partagerons nos conseils et cartes le moment venu! Vraiment hâte de te revoir. D’ici là, prends soin de toi.
      Mamie 😀

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  1. Bravo pour ce très beau récit. Descriptions poétiques, et un brin sarcastiques. J’avais plein d’images en lisant hier, et en regardant les photos aujourd’hui, j’y retrouve la même lumière. Merci de partager votre expérience et bonne route!

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